Replay du debarquement a l'espagnole

Je ne comprends toujours pas comment c'est arrive, comment j'ai pu dire oui mais le fait est la: mes parents débarquent.

Loin d'etre anecdotique, cette venue me terrorise, m'angoise pour ne pas dire, me paralyse. J'imaginai bien que cela allait bien arriver un jour ou l'autre mais le fait de le savoir, de s'y préparer n'a rien change.

Bien entendu, ils ne vivront pas chez nous puisqu'ils ont loue un appartement, prendront une voiture de location pour ne pas emprunter les nôtres mais le reste, comment cela va-t-il se passer? 

Ils viennent pour voir les gnomes et assister a leur communion. 1 semaine qu'il va falloir gérer entre l'ecole, le travail et les préparatifs car nous organisons une grande fête. De ce fait, ils vont côtoyer nos amis, nos relations mais aussi partager notre quotidien.

Cela fait 2ans et demi que je ne leur ai pas parler et bien que l'idee d'avoir des parents me manquaient, je me faisais a l'idee d'etre orpheline, de ne compter que sur moi. Mais le Rital s'en ai mêlé, je ne saurai dire pourquoi mais il a rencontre mon père a plusieurs reprises a Paris et leur rencontres se sont bien passées, a chaque fois.  Sous l'insistance de mon père, le Rital a accepte qu'ils reviennent dans nos vies.

Je sais qu'il a cru bien faire, qu'il ne veut que notre bien, notre bonheur mais il sait aussi mon passe, mes blessures. C'est la deuxième fois que je me sens prise au piège. Il y a 8 ans déjà le Rital, recontacte par mon père après 1an de coupure totale avait accepte le rapprochement. Il aura fallu 5 ans cette fois pour qu'une nouvelle rupture se produise. Je pensais que c'en était fini mais non...

J'imagine que nous feront tous profils bas, faisant fi pendant 1 semaine des discordes mais ce n'est pas parcequ'elles ne sont pas exprimées, qu'elles n'existent pas. J'ai oublie le son de leur voix, comment ferai-je pour leur parler, moi qui suis entière, peu diplomate et un rien bulldozer dans mes paroles.

Plus l'echeance se rapproche, plus je ressens le besoin de ranger, jeter, trier. Je me dis en permanence: "j'espere que cela va leur plaire, qu'ils vont aimer"...qu'ils vont m'aimer. Bien que je sache pertinemment la réponse, je pressens, qu'une fois de plus, la chute sera dure et douloureuse. Ce qui est dit, est dit, dans un mois et demi, mes parents débarquent.