Les liens du sang.

Les relations que l'on a avec sa famille sont dans de nombreux cas très complexes mêlées de tendresse, de passion, d'attachement mais parfois aussi de haine, d'incomprehension ou d'indifference. Ces relations évoluent au fur et a mesure du temps, avec notre expérience,notre vécu mais aussi nos choix. Lorsque les rapports deviennent trop compliques, pervers ou nocifs pour notre développement, contraire a notre vison ou bien conflictuels il vaut mieux couper tous liens plutôt que d'encaisser.

C'est ce qui m'est arrive, ce fut mon choix après de nombreuses tentatives de rapprochement et d'efforts j'ai du couper les ponts, voguer sans eux dans la vie que j'avais choisi. Cela n'a pas été un choix facile et l'idee même d'avoir une famille me manque. J'aurais aime avoir une famille aimante et ouverte qui m'aurait accepte telle que je suis, qui n'aurait pas juger mes changements de cap. Mais a chaque fois, après les amabilités de rigueur nos entretiens étaient durs et sans appel. Ils essayaient de m'imposer leur façon de voir, critiquant ma vie, mes choix et ce n'est pas ce que j'attendais d'eux surtout qu'ils ne venaient me voir que 2 semaines par an. 

Ils auraient pu jouer le jeu, profiter de leur petits enfants, essayer de taire leur colère et ravaler leur venin quitte a me briser des que j'avais le dos tourne. Il y a deux ans maintenant, une dispute plus forte que les autres, plus vehementes aussi (dans la cuisine, comme si toutes les discussions importantes avaient lieu dans la cuisine!) a brise définitivement mes liens avec eux.

Ils ont essaye de me parler quelques jours après leur retour mais je suis trop entière pour pardonner l'impardonnable. J'ai peut être eu tord mais je reste persuadée que rien n'aurait change. Au fil des ans, ils auraient abrutis les gnomes avec leur idee hors du temps, voir pire. Donc depuis cette mémorable dispute, je n'ai plus de famille, plus de soeur non plus, il ne me reste que celle que j'ai construis, celle que je défendrais coûte que coûte.

L'annee derniere après la disparition de belle maman, le Rital a renoue avec son frère qu'il n'avait pas vu depuis 10 ans. J'ai donc hérité par transitivité d'un beau frère, d'une belle soeur et de deux neveux. Malgré les liens du sang, il a fallu reconstruire l'histoire familiale, mettre a plat les divergences pour que les deux Ritals repartent sur de bonnes bases. Nous nous voyons régulièrement puisqu'ils viennent nous voir tous les trois mois et puisque je garde les cousins durant les vacances scolaires.

Cette relation est fragile et précieuse, nous mettons tous de l'eau dans notre vin pour pouvoir vivre ensemble. Lorsque je les ai reçu la première fois il n'a pas été simple de se retrouver tous en pyjamas au petit déjeuner! Mais nous essayons de vivre en bonne intelligence en apprenant peu a peu a nous connaître. Ne pas forcer, laisser venir et prendre du temps est désormais mon credo.