Si ils pouvaient parler...
Privée de présence animalière pendant toute mon enfance pour des raisons tordues et dépourvues de raison, je me suis bien rattrapée depuis. Les animaux sont la meilleure thérapie contre le stress et l'anxiete, bon, je n'en ai pas que pour ca mais c'est vrai qu'ils me calment, m'apaisent (sauf la blanche qui est incontrôlable et bouffe tout ce qui traîne).
J'aime être réveillée par leur miaulements dans le lit, m'enjoignant a me lever, pestant contre ma paresse. Ils me suivent a la cuisine, et prennent leur place sur tout ce qui est en hauteur, attendant leur gamelle avec plus ou moins de patience.
J'aime les retrouver a l'heure du déjeuner et ne pas avoir d'autre choix que d'aller sur le canapé, ils se lovent dans les creux, ronronnant en coeur puis s'endormant paisiblement.
Ils m'attendent le soir sur le muret du jardin, s'emmele dans mes jambes, me racontant leur journee. Ils me suivent pas a pas jusque dans la cuisine, heureux de me retrouver.
Au moment d'aller me coucher, je les retrouve dans les lits des gnomes, ils ouvrent un oeil, et protestent contre une quelconque envie de ma part de les faire déménager. Le décompte commence: 1 chez la Chouine, 1 autre avec le Caid, 1 sur le canapé du salon, 1 devant la fenêtre de la cuisine.
La dernière, ma toute petite sauvage et délicate, ma chasseuse des serpents, je la retrouverai a ma place dans le lit, m'attendant depuis des heures, sans bouger, sans miauler. A peine la porte de la chambre fermée, elle viendra a ma rencontre, attendra que je me déshabille puis viendra se lover sur mon ventre. Elle restera la toute la nuit, s'adaptant tant bien que mal aux changements de positions, mais ne partira pas, car la est sa place. Elle est la gardienne de mes nuits et gare a celui qui voudra la deloger.
Chacun de mes chats a son caractère, son miaulement, sa place dans la maison et au sein de la famille. Parfois, j'aimerai en prendre d'autres mais je crains que l'equilibre ne soit brise, que les guerres de clans reprennent avant qu'une nouvelle hierarchie s'installe.
Avant pourtant je ne jurais que par les chiens, aujourd'hui je sais que ma vie ne se fera pas sans chat.