Cul de sac.

Depuis que nous avons passe cette semaine de vacances a la montagne en avril, plus rien n'est comme avant entre la suedoise et moi. Il est certain que mes emplois du temps me laissent peu de temps, je ne peux plus aller la voir dans sa ruine ni monter a cheval. Elle ne vient plus me voir a la boutique l'apres midi pendant que ses enfants ont soutien. Avant j'organisais régulièrement des déjeuners le dimanche.Depuis que nous sommes rentrées, il n'y en a pas eu un seul.

Je pourrai téléphoner ou envoyer un mail, mais communiquer via ce genre de moyen ne m'interesse pas. Et puis, je n'en ai plus vraiment envie. Ce n'est pas le fait que je travaille et elle non, cela a toujours ete le cas depuis que je la connais. Beaucoup de choses se sont passées durant ces vacances, de nombreux points de divergence, des disputes refoulées, des coup de gueule restes dans la gorge. 

Elle n'a rien dit. Moi non plus. Cela aurait il servi de se dire combien elle m'avait déçue, je ne le crois pas car elle est ainsi, pour elle son attitude était normale, la mienne aussi. Pourtant je pensais réellement la connaître autrement je ne serais jamais partie. Sa manière d'eduquer ses enfants me choque sûrement autant que ma façon d'eduquer les miens. Avant cela ne me gênait pas, ne me concernait pas d'ailleurs ne me concerne toujours pas si ce n'est qu'entre ses vikings et mes gnomes, ce sont toujours mes gnomes que je défendrais.

Et puis il y a bien d'autres chose que je tairais, car même pour moi il m'est difficile de les réaliser. Nous nous sommes appelées, mais peu. Elle me raconte ce qu'elle fait,  ces prochaines vacances en France, les résultats solaires de ses enfants. J'ecoute, je la fais parler et chez moi c'est le signe que notre amitié est bien loin. Le non investissement témoigne de la distance que je cherche a mettre entre nous deux.

Nous en resterons la, sans etre fachee, sans eclat de voix. Vivre ensemble nous a definitivement separees et me connaissant, c'est sans retour.