Quand tu n'es pas la...

.....Je suis comme un cactus en plein désert (phallique parceque je fais le père et la mère a longueur de temps, chez moi les jeux de rôle c'est une seconde nature), comme un champs d'ortie piquantes (parce qu'il en existe des pas piquantes, c'est Wikipedia qui le dit) au bord de la mer. Je suis aussi désagréable qu'un vent de sable, aussi mal odorat que la vase stagnante sous 40 degré, aussi agressive qu'un chat sauvage. Je le sais mais il n'y a rien a faire, je ne me soigne pas.

Quand tu n'es pas la

.........Je pourrais etre aussi douce que de la soie, aussi savoureuse qu'un cheesecake, aussi réconfortante qu'une bouillotte mais rien ne sort de moi. Je suis la défense même, le naufrage. Il vaut mieux m'eviter, d'ailleurs si je le pouvais je ne me frequenterai pas,  un mal contagieux m'habite, il faut me mettre en quarantaine. 

Quand tu n'es pas la.........

Des le matin je mets ma carapace, les piquants dehors, la bave de rage sur le coin de ma bouche, le regard biase j'affiche la couleur, ne m'approchez pas.

Quand tu n'es pas la........

Je me rends compte que j'arrive a baisser les armes dans la boutique, l'attrait du gain probablement mais je me méfie, je reste sur mes gardes le premier mot de travers et j'attaque sans sommation, j'ai loupe des classes dans la socialisation.

Quand tu n'es pas la..........

J'aime regarder des séries stupides a l'heure du déjeuner, des histoires lisses avec des actrices botoxées et déjà maquillées en sortant de leur lit. Elles m'apaisent, m'endorment puis ma nature reprends ses droits a peine un pied pose en dehors de la maison.

Quand tu n'es pas la...

...Je fais des efforts pour les gnomes mais je suis toujours en border line, il en faudrait de peu pour que je les retire du système et leur fasse la classe chez moi. Je ne vois pas d'interet aux relations superficielles et ne crois plus vraiment a l'amitie, au don de soi. J'ai pris des claques et j'aimerai lever devant eux un mur les séparant de cette vermine d'Humain.

Aller les chercher a l'ecole me demande des efforts incommensurables, je reste planquée dans ma voiture aussi longtemps possible. Les autres me voient comme hautaine, supérieure c'est bien comme ça, ça crée un fossé que je compte pas combler. Si ils savaient combien j'ai peur d'eux, combien le monde m'effraie, combien les regroupements de personne me glacent. 

Quand tu n'es pas la...je ne suis plus humaine, tu as pris dans tes valises le meilleur de moi, il ne me reste que les ombres du passe, les formes malveillantes de mes souvenirs. Je me couche a ta place, recroquevillee dans ton pull. Le chat dans le creux de mes genoux essaie de faire un placebo mais le sommeil ne vient jamais, des que je ferme les yeux je revis mes pires cauchemard.

Quand tu n'es pas la...je compte les jours qu'il me restent dans la peau d'un zombie, car juste durant cette periode mes jours sont sensiblement plus beaux que mes nuits.