A tout commencement, une fin.

Des journées a travailler, des déjeuners a nettoyer, des soirées a cuisiner puis a attendre les invites (toujours en retard bien entendu).  

J'ai fait un beau sapin, une belle deco, de jolies tables, j'ai sorti ma vaisselle des grands jours (pas celle ébréchée de tous les jours), nous avons bu des excellents vins dans des verres si fins qu'ils ne passaient pas au lave vaisselle et que par miracle je n'ai pas casses.

Les menus étaient équilibrés et bien organises, je n'ai pas eu de perte et quasiment pas de reste. Finalement le marathon des fêtes de fins d'année s'est bien déroulé, les invites étaient contents et ont eu du mal a rentrer chez eux, certains, trop éméchés sont restes dormir sur place sur un coin de canapés.

Pourtant malgré toutes ces apparences, je n'etais pas a la fête, j'ai fait ce que l'on attendait de moi, a la hauteur d'une réputation forgée au fil des années. Dire que je n'ai pas pris de plaisir serait mentir mais si c'était a refaire, je ne ferais rien. J'aime recevoir, faire les courses et cuisiner des mets fins, j'aime que la maison soit accueillante, que le salon sente bon, que la salle de bain soit impeccable mais lorsque tout est fini, prêt a recevoir les convives, je voudrais fuir, annuler, désister. Bien entendu quand ils sont la, je ne les met pas a la porte, je suis même contente de toutes ces embrassades, des rires qui fusent, des conversations palpitantes.

Mais je n'avais pas la tête a ça. La Boutique va fermer et même si tous me disent que c'est une bonne chose, j'ai une épine dans le coeur. 1 mois tout juste avant la clôture définitive, je dois préparer la liquidation et enfin admettre que c'est la fin. Bientôt, je n'irai plus dans cette petite ville que j'aime tant, je redeviendrai une étrangère, une touriste en ballade. Il n'y aura plus de clé, plus de porte a ouvrir.

Mon inactivité ne durera pas longtemps puisqu'en mars je commence le temps plein au centre. Mais malgré tout, fermer une entreprise qu'on avait ouverte reste un échec. Ce n'est pas de ma faute, c'est la conjoncture. J'aurai pu continuer quelques temps encore a faire semblant qu'un jour cela marchera, venir travailler avec les gnomes jusqu'a pas d'heures, ne rien prendre comme salaire...mais a quoi bon, la finalité était écrite des l'ouverture ou presque.

Meme si ma fin d'annee a ete remplie d'interrogations, de questionnement, j'espere que la votre a ete joyeuse.

Je vous souhaite un année 2013 prospère, pleine de santé et remplie de joie. Feliz año nuevo!!