Berces d'illusion.

Il n'est pas vraiment beau, un soupçon petit, n'a pas fait de grandes d' etudes, vient d'un milieu social basique voir très modeste, n'est plus vraiment jeune non plus. En fait il n'avait rien qui aurait pu faire écho a l'image glacée que ma mère s'était acharnée a me marteler pendant ma jeunesse.

Pauvres parents, comme je les plains, ils ont du tomber de haut! D'un autre cote qu'est ce qui leur donne le droit de façonner l'image de l'homme/femme parfait(e) a des êtres aussi influençables que sont les enfants. Des qu'une fille commence a comprendre et a mettre bout a bout 3 mots, ça  y est la question tombe "t'as un amoureux?", déjà sexuée et hétérosexuelle avant même de savoir ce que c'est. Certains parents les habillent en petite bonne femme, force talons et vêtements prêts du corps, mais pourquoi tant de pression

Tout parent désire le meilleur pour son enfant, qu'elle/il rencontre une personne capable de le/la rendre heureuse. Qui voudrait d'un compagnon de route fainéant, idiot, alcoolique, fêtard ou violent, personne a moins d'etre completement maso. Et pourtant parfois il faut se planter pour reconnaître ses erreurs. Il n'y a que dans les dessins animes que le bon/la bonne se trouve du premier coup et la comme par hasard c'est rarement le dernier des imbéciles, soit un prince, un chevalier, rien de moins.

Projettent-ils leur propre désir, leur propre image du bonheur, sont ils prêts a accepter que cette image de "l'etre parfait" ne ressemble pas a la leur?  Lorsque je regarde mon parcours, rien ne me predestinait a rencontrer le Rital, il était tout bonnement l'oppose de ce qu'on attendait. D'ailleurs nous avons mis du temps, lui comme moi a voir l'evidence. Il est incontestable que tout nous opposait, tout sauf l'essentiel, ce que l'on ne voit pas, qui ne s'achete pas, qui ne s'etudie pas.

Nous avons la meme vision du monde, des gens, du travail, la meme maniere d'envisager l'education, une complementarite parfaite a bien des niveaux. Et ce n'est pas la couleur de la peau, la religion ni le milieu social qui aurait change quelque chose.

Nous avons juste mis plus de temps a nous reconnaître, plus de temps a comprendre que nous étions fait l'un pour l'autre. Il a fallu faire tomber les barrières, parler de sujets que peu de  "jeunes"  couples abordent en premier mais jamais je ne me suis justifier devant quiconque. Bien entendu les gens parlaient, me prenaient pour sa maîtresse, sa fille ou une poule mais cela m'a toujours amusée, on disait aussi que je n'en voulais qu'a son argent (qui dit vieux, dit riche, c'est bien connu), qu'a partir du moment ou il aurait un enfant (un fils, c'est toujours mieux) il serait ferre, que si il tombait malade, je m'en irais (losqu'il a fait ses infactus, ils sont tous partis, au cas ou ce serait contagieux)...de mon cote, c'etait similaire voir plus agressif.

Mes parents, mes amis auraient préfère me voir malheureuse et bien mariée que heureuse et dépareillée. Ils n'ont pas compris mon choix vu le potentiel que j'avais (un peu comme a la pêche, les hommes étant de la même famille que les écaillés, tu lances la ligne et tu vois ce que tu ramènes, toi bien entendu tu es l'appat). Je ne regrette pas une seconde mon choix de tout envoyer valser eux, leur reves stupides, leur vision du couple. Notre relation aurait pu durer 1 mois, 1 année ou 10 que cela aurait été pareil. Vivre au quotidien a cotes de quelqu'un que tu n'aimes pas est au dessus de mes forces, jouer la comédie pour contenter la société bien pensante (a ta place) me reste inacceptable. Et pourtant combien de femmes, d'hommes vivent ce cauchemar, restent pour les apparences, la sécurité, le train de vie confortable.

Non, très peu pour moi. La ou il est, est ma maison et ma famille que ce soit dans une chambre d'hotel, une maison en travaux ou ailleurs. Assumer ses choix, meme contre tous est soit pas facile mais tellement plus épanouissant. Vivez vos rêves, ne rêvez pas votre vie.