Bouge pas.

Bon ça y est, j'ai eu l'explication de ce voyage improvise. Pas belle l'histoire, pas belle non plus la fin.

Monde de merde, histoire de merde. Pourquoi faut-il toujours que ce soit moche, que ça bloque dans la gorge, que le laid débarque alors que le début était si prometteur. Ça sent le vomi, l'alcool mal digère, le tabac froid.

Une histoire d'amour banale entre deux personnes normales, pas plus belles, pas plus exceptionnelles que d'autres, pas moins non plus. Une simple rencontre amoureuse qui a trop durée.

Mais combien de temps pour une histoire d'amour: un jour, un mois, une année ou vingt...combien de jour vraiment heureux dans tout ce temps, combien d'engeulades, combien de réconciliation sur l'oreiller et quand c'est plus possible comment on fait.

Quand ça a trop duré que les deux ont évolué de manières différentes, sont sur des voies parallèles et sont plus des amis que des amants pourquoi ne pas le dire au lieu de faire semblant de jouer au couple parfait qui roule, a qui tout réussi. Non, il faut continuer la mascarade jusqu'au bout. On maîtrise notre rôle, touchez a rien.

C'est comme au theatre, il ya des actes, des scenes et des antractes. Je suis, je regarde, j'applaudis, je pleure, je compatis. Je m'en fous en fait c'est pas mon histoire je ne suis pas impliquee alors je peux prendre parti. Merde, j'ai paye ma place je peux avoir un avis.

La scène finale s'est jouée a cote de Venise. A fond dans le cliché mais le décor était a la hauteur de l'évenement et la bouffe sublime, un vrai regal!

C'était pas beau, ça sentait pas bon et ça rimait a rien alors je suis partie .Mais sans spectateur il n'y a plus lieu de jouer, ça n'a plus de sens de jouer pour une salle vide. 

Le rideau s'est abaisse et les acteurs sont redevenus ce qu'ils étaient dans leur normalité exaspérante et ennuyeuse, seuls devant leur réalité toute abîmée. Fuyons, fuyons ça va exploser!

Puis ils sont repartis chaqu'un de leur cote sans éclat de voix, sans colère car depuis longtemps leur coeur s'était asséché et leur sentiments évaporés juste avec l'impression pesante d'avoir perdu trop de temps l'un avec l'autre.

Une fin d'histoire banale entre deux personnes desesperement normales. Mais ce n'était pas lui, ce n'était pas moi, c'était eux alors tout va bien, la merde est ailleurs, je peux respirer tranquillement.